
Nos toutous & Co

Voyages et Balades → America 2014 → Les châteaux d'eau de Mendocino
À Mendocino se trouvent des édifices inhabituels : de hautes structures en bois ressemblant à des tours, vestiges de l'exploitation forestière et de l'industrie meunière qui attirèrent les premiers colons dans la région. Ce sont des châteaux d'eau (water-tower dans le texte) qui datent environ de 1850 à 1920. Les bûcherons de 1852 qui s'installèrent au nord de San Francisco le long de la côte de la Californie du Nord trouvèrent les cours d'eau nécessaires pour faire vivre leur village et leurs scieries. La nappe phréatique de Mendocino étant proche de la surface, le stockage en semblait compliqué. Ces châteaux d'eau collectaient et stockaient donc l'eau pour une utilisation tout au long de l'année. Leur hauteur, de 10 à 20 mètres offrait assez de pression desservir habitations et industries locales tandis qu'un moulin à vent fournissait l'énergie nécessaire pour la pompe. Au XXIe siècle, de nombreux châteaux d'eau de Mendocino ont été rénovés. Certains ont été transformés en boutique de souvenirs, en studio d'artistes, en résidence...

Voyages et Balades → America 2018 → Les cow-boys de Dolorès
Alors là, les amis, j'en suis encore toute esbaudie : imaginez-vous que mon organisateur de voyages à-moi-que-j'ai se prend à improviser ! Lui, le Grand Planificateur, qui travaille ses parcours 6 mois à l'avance, s'était déjà permis de changer d'hôtel dès le 2e jour. Et voilà pas que pour aller de Montrose à Fruita, il refuse de prendre la voie rapide qui nous y mènerait en 2 heures de temps. Et hop ! une incursion de 300 km dans le sud profond du Colorado. Et j'avoue qu'il en fut bien inspiré.
Ridgway, ça veut dire route des crêtes. Ce village du piémont des Montagnes de San Juan (oui oui, pour ceux qui suivent, c'est bien le Ridgway de l'échoppe à la feuille verte), fondé en 1890 autour de mines d'or et d'argent, est adossé à une impressionnante falaise.
On n'a même pas idée qu'un passage pourrait exister, on essaye de résister aux sollicitations têtues de notre GPS, mais il insiste, on lui cède et la piste se dévoile. Raide, mais efficace, puisqu'en quelques virages nous voilà au sommet, sur le plateau. Un plateau immense, riche d'eau et d'une végétation presque exubérante. Culture, élevage, ruisseaux et petits lacs, chaque ranch a son étang. D'où peut bien venir toute cette eau ?
A l'autre extrémité du plateau, on commence à descendre les gorges de la Dolorès.
Et ça va bien durer 200 km, souvent tortueux, d'abord sur une route taillée à flanc de falaise, puis, arrivé au fond de la vallée, on va accompagner Dolorès au fond de son lit, qu'elle a creusé profond en quelques millénaires, avec des passages plus étroits où on la côtoie de tout près. A relecture, je m'aperçois qu'il pourrait y avoir une double ... lecture un rien grivoise. Et que le sexisme remonte insidieusement de notre inconscient même quand on cause des cours d'eau : les rivières sont excitantes, tumultueuses et capricieuses, tandis que les fleuves sont puissants et majestueux. C'était pareil avec les petits noms des ouragans, il fut un temps : toujours des noms de nanas.
On arrive bien tard sur Grand Junction, un rien affamés et en cherchant un peu, on tombe sur un bar-grill (sic). Du côté "bar" émane une atmosphère un peu bizarre avec ses lumières bleues et qui semble plus mystérieuse dès qu'on s'enfonce dans ses entrailles sombres. L'on opère donc une retraite stratégique sur le grill en terrasse, sous les parasols violets, car qui dit Grill, dit VIANDE et on voudrait bien goûter un de ces sirloins grillés américain. Waouh ! que ça fait du bien un bon morceau de bœuf grillé ! On était en manque, après 4 jours de salades de supérette.
Et là, l'on se régale, sans la moindre pensée pour les jolies petites vaches que l'on a rencontrées tout le long de la vallée de la Dolorès. Nos pièces de viande venant du Texas, on se sentait encore moins concernés. Car dans la vallée, on a rencontré des vaches partout, sur le bord de la rivière, dans le petit bois de peupliers, dans le coin de prairie verte (et ouverte aussi, sans clôture,"open range", qu'ils disent) ou même au milieu de la route, avec leurs petits, surtout des jeunes mères avec leurs veaux. On a même remonté un petit troupeau d'une trentaine de têtes qui trottaient allègrement sur le macadam, encadrées par deux vrais cow-boys sur des vrais chevaux, avec des vrais chapeaux et de vrais lassos, yahooo.
Un peu plus loin, on a vu que les bêtes (mères et petits) arrivaient par camions entiers depuis le ranch de naissage, étaient relâchées dans la nature et commençaient à divaguer sur la route, comme ça, c'est tout. La route est jalonnée de panneaux signalant la présence de bétail et barrée de "cattle guards", ces barrières horizontales que les vaches ne franchissent pas.
Grand Junction ne doit pas son nom à l'immense gare de triage où le bétail était embarqué sur les trains, après avoir été acheminé depuis la vallée de la Dolorès au Sud, par le col de Douglas au Nord. Non, junction ici signifie confluent : où la Green River rejoint le fleuve Colorado.
De Grand Junction, direction le Colorado National Monument, un parc national où la route du bord de la falaise nous fait parcourir 37 km pour joindre 2 points distants de 12 à vol d'oiseau. Comme dans toutes ces visites de canyons, on nous fait cheminer au plus près de la découpe du plateau histoire de se faire peur en se penchant sur les abimes vertigineux (au sens propre pour certain hi hi hi) et de s'émerveiller des perspectives infinies.
Et l'on retrouve de point de vue en mirador les mêmes co-touristes, que l'on salue chaque fois d'un Hi again ou d'un Re-bonjour. Enfin presque toujours : quand nous sommes arrivés au dernier poste, il y avait bien la voiture, vide, et un sac photo posé sur la margelle, mais les 2 petits jeunes que nous avions croisés plusieurs fois, n'étaient pas là. Pas de sentier. Derrière nous, la route par laquelle on était arrivé, et devant rien que le vide, le silence et un grand mystère. Un peu plus loin, on a vu tournoyer 3 grands rapaces que les rangers du parc nous ont identifiés comme des Turkey Vultures. Je vous laisse chercher ce que c'est et vous faire votre propre histoire. Je me contente d'énumérer des FAITS.
L'insolite du Colorado National Monument, ce sont ces autres canyons, suspendus comme une vallée haute, côtoyant les canyons plus profonds. Et puis les canyons du Monument sont moins tortueux et moins longs que leurs collègues, offrant des perspectives sur la vallée et au-delà vers ces montagnes qui nous séparent de la vallée de Douglas Creek.
A très bientôt, pour de nouvelles aventures. Enfin, peut-être. Mais jusqu'à présent nous avons su nous en sortir et comme nous sommes inscrits au fil d'Ariane pour signaler au Ministère des affaires étrangères les détails de ce voyage périlleux, on nous retrouvera certainement, même si ce n'est pas en un seul morceau.
Kat & Cissou

Voyages et Balades → America 2018 → Mélodie en sous-sol
S.L.C. Salut les copains ♪♫♫
Le 30 mai, départ de Fruita vers Rangely. D'abord une grande plaine cultivée qui se peuple peu à peu de petites dunes aplaties jaune paille. Elles annoncent les montagnettes vert sombre qui barrent l'horizon. Il nous faut trouver une faille dans cette barre, pour avancer plein nord dans une vallée toute verte. On se demande comment ce peut être si verdoyant, car on ne voit pas le cours d'eau. Ah si, le voilà, on en aperçoit les bords ! Pas bien large, 3 mètres peut-être, il semble profond d'autant, comme un canyon en miniature dont les rives seraient cachées par cette multitude de petits buissons.
On commence à grimper sur le flan de la vallée, la route s'accroche. On atteint enfin le col de Douglas (2520 m), celui qu'empruntaient les cow-boys pour mener à Grand Junction les troupeaux de la vallée de Douglas Creek. Sur chacun des versants du col, une vue merveilleuse sur les deux vallées, celle du sud que nous venons d'emprunter toute verte de la douce herbe du printemps, et celle du nord, où les forêts alternent avec les alpages.
Pour en voir un peu mieux, un peu plus, on improvise en empruntant une belle piste qui grimpe vers l'est depuis le col. Notre première piste du voyage ! Faisons un vœu ! Pas déçus : plus c'est haut, plus on voit loin, plus c'est beau. On regagne la route pour descendre la vallée de Douglas Creek.
Au bout de la vallée, on parvient à Vernal où l'on trouve un steak house qui va nous régaler et les soldes d'un magasin de sports qui vont faire chauffer la carte bleue.
Pour l'hôtel du soir, à Rock Spring, c'est, comment dire ... un peu spécial. C'est le jour des premières donc, car nous n'avions encore jamais dormi dans un sous-sol, sans lumière du jour. (mais la nuit, en est-il besoin ?) Les seules ouvertures de la chambre, vitrée de haut en bas et sur toute la largeur comme dans certaines échoppes d'Amsterdam, donnent sur un patio géant où règne une piscine dont les vapeurs de chlore me font saigner du nez.
Pourtant, on dirait pas, vu comment c'est présenté sur leur site.
La voute du patio tout là-haut là-haut est agrémentée de deux ou trois vasistas d'usine. Pour compléter l'ambiance industrielle du site, une climatisation puissante déverse bruyamment un flux d'air pulsé par une bouche ouverte de plus d'un mètre de diamètre au bout d'un énorme tuyau qui débouche juste au-dessus de la porte de notre chambre. Car oui oui oui, la chambre est équipée d'une porte, ça c'est inclus dans le prix.
Le 31 mai, on prend la route vers Lander. Tout est plat, en vert lichen, rien ne dépasse. La prairie est soigneusement clôturée. Les Pronghorns, ces antilopes américaines, se promènent de l'autre côté du barbelé. Même si ce sont les animaux les plus rapides du continent, elles sont nulles en saut en hauteur et préfèrent se contorsionner et s'écorcher le dos en passant par dessous. J'en vois une qui hésite devant un cattle-guard (voir épisode précédent), ces grilles garde-bétail de moins d'un mètre de large. Une buse sur un piquet monte la garde. Des vaches broutent sans se mêler des affaires des autres.
Le paysage commence à s'animer vers la rivière de Sweet Water. Quelques collines d'abord douces et rondes, puis un peu plus loin, hachées par des roches taillées à la verticale. Après South Pass, on cherche la faille qui nous fera passer la montagne. On a vu deux plaques de neige, on est à 2400 mètres, la température est descendue à 15°.
A Lander, l'association des familles de pionniers, soutenue par la ville et par des dons de particuliers, a reconstitué le village des premiers pionniers et l'a transformé en musée grandeur nature dont l'accès est gratuit. Des maisons de bois ont été déplacées, remontées, entretenues. On y trouve le General Store, l'écurie, l'école, l'église, le bureau du journal de l'époque, le Wind River Mountaineer, avec son imprimerie et sa collection de fontes. Les moyens mis en oeuvre et le résultat impresionnant font rêver tout animateur d'une société d'histoire locale. Nous allons pique-niquer sous le grand hall couvert, à l'abri du soleil. Il fait chaud et lourd.
Nous aurons tenté 3 pistes de découvertes aujourd'hui, mais aucune traversante, malgré tous nos efforts.

Voyages et Balades → Balades en Provence → Hyères → Collégiale Saint-Paul
L'église Saint-Paul d'Hyères appelée aussi collégiale Saint-Paul d'Hyères est une ancienne collégiale située à Hyères, en France.
Selon les légendes au sujet des Templiers, et attachées à leur histoire, après la destruction de l'Ordre du Temple en 1312, leurs biens furent donnés aux Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ; ladite légende veut que le trésor des Templiers soit caché sous la collégiale Saint-Paul.
L'édifice, classé au titre des monuments historiques par un arrêté du 12 juin 1992, abrite une exposition permanente d'ex-votos.
Lesdits ex-votos ont une particularité spécifique dans cette collégiale, c’est celle d’être, pour l'ensemble des 432 exemplaires inventoriés, sous la forme de petits tableaux votifs ; chacun illustre une scène de la vie quotidienne face à une situation définie de péril, de menace.
La force de ce témoignage révèle une grande richesse et présente pour la Provence, un intérêt historique et iconographique certain. Une partie desdits ex-votos provient de la chapelle Notre-Dame-de-Consolation détruite lors du débarquement de Provence, le 15 août 1944.
Pendant la Révolution, le culte de la déesse Raison est installé en la collégiale ; elle devient ainsi, un des temples du jacobinisme.
L'église possède une unique nef datant du XIIe siècle et qui a été en partie reconstruite au XVe siècle dans un style gothique tardif. La collégiale conserve ainsi les vestiges du premier édifice construit dans le style roman provençal.
Au XIIIe siècle, elle est protégée par un rempart dont la porte Saint-Paul devient l’entrée principale.
Vers la fin du XVIe siècle, une nouvelle église, de style gothique rayonnant et de plan irrégulier, est édifiée ; elle est attenante à l’ancienne église romane, qui en devient le narthex. La collégiale se termine ainsi par une abside à trois pans et se divise en cinq travées éclairées par des fenêtres gothiques flamboyantes.
Le portail actuel d'aspect Renaissance a été construit entre 1787 et 1789. Enfin, une tour carrée, de style roman, avec une ouverture en plein cintre, domine l'ensemble.
Au XIXe siècle, la porte Saint-Paul et l’escalier sont réalisés face à la rade pour faciliter l’accès depuis la ville basse.
Wikipedia

Voyages et Balades → Balades en Provence → Marseille
Marseille n'est pas une ville pour touristes.Il n'y a rien à voir. Sa beauté ne se photographie pas. Elle se partage. Ici, il faut prendre partie. Se passionner. Être pour, être contre. Être, violemment. Alors seulement ce qui est à voir se donne à voir. (Jean-Claude Izzo - Total Khéops - 1995.)

ChroniKat
Bizarre, curieux, insolite, mystérieux, étrange, original, inattendu, hors sujet, ÉcritsKat ...

Nos Maisons
Nos Pays → Au Port de pêche de Lorient
12 boulevard Abbé Le Cam, à Kéroman, face à la glacière se trouvaient les Docks et Entrepôts Maritimes de Kéroman, une entreprise de shipchandler industriel. Des hangars, un magasin et à l'étage, l'appartement de mes grands-parents. Georges Cadel, Pap, mon grand-père, était le gérant du magasin, et l'un des actionnaires. Trois générations de Cadel y ont travaillé. J'ai habité quelques mois à l'étage quand j'étais bébé.
Lors de notre passage en novembre 2012, les Docks avait déjà quitté les locaux, qui semblaient squattés. Le spectacle de cette entreprise déchue nous a désespérés ce jour-là. Les bâtiments ont dû être rasés peu après, au même moment que la glacière, qui elle venait de fêter son centenaire.
Les autres photos sont celles de mes grands parents devant le magasin en 1938 et 1939. Celle du repas est colorisée, elle a dû être prise vers 1950, sur la terrasse que l'on aperçoit aussi depuis l'arrière cour en 2012. Annick Labanot et Robert Lorent étaient jeunes mariés. Les parents d'Annick et Mam sont autour de la table. Pap prend la photo.