Cartes postales et photos d'antan → Aquitaine
Cartes postales et photos d'antan → Provence
Nos toutous & Co
Chouettes, Zhiboux & tutti quanti
Chouette et hibou sont tous les deux des rapaces munis de becs crochus et de serres puissantes. Ils se distinguent toutefois par une particularité physique.
La chouette n'est pas la femelle du hibou. Qu'on se le dise ! Chouettes et hiboux appartiennent à la famille des rapaces nocturnes, généralement appelés « Strigidés ». Les différences entre les deux ne reposent pas réellement sur des critères scientifiques.
Notez qu'en tant que rapaces, chouettes et hiboux sont, en France, des animaux protégés. Il est interdit de les capturer, de les perturber intentionnellement ou de les tuer.
Le hibou ne correspond pas à une classification scientifique. Dans le langage courant, on appelle « hibou » la partie des rapaces de la famille des Strigidés qui présente des aigrettes au niveau de la tête. Ces aigrettes ressemblent à des oreilles.
En fait, ce sont de simples touffes de plumes plantées sur leur crâne. Elles n'ont aucune utilité auditive. Elles servent uniquement au hibou à exprimer ses humeurs. Lorsque le hibou est stressé, ses muscles faciaux se contractent et les aigrettes se dressent.
Les chouettes, quant à elles, ne présentent pas d'aigrettes.
Vous pensez donc pouvoir maintenant aisément adopter le terme adéquat ? N'en soyez pas si sûrs. Car les aigrettes du harfang des neiges, par exemple, sont pour ainsi dire invisibles. De quoi lui valoir une classification populaire dans la catégorie des chouettes. En revanche, pour les spécialistes, il se rapproche du grand-duc, un hibou donc !Il y a décidément de quoi en perdre son latin. D'autant qu'en anglais, cette distinction entre chouette et hibou n'existe pas : tous sont qualifiés de owl.
Voyages et Balades → Belle-Île 1988
Voyages et Balades → America 2006
Voyages et Balades → America 2006 → Death Valley en Californie
Voyages et Balades → America 2009 → Boone chez Claudie et Shirl
Voyages et Balades → America 2012 → Grand Canyon 2012
Voyages et Balades → America 2012 → Anticline et Moab 2012
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Bullit à San Francisco
Voyages et Balades → America 2014 → Lafayette, Oregon chez Elaine et Mike
Voyages et Balades → America 2018 → Yellowstone, ce volcan au sommeil si léger
Hélas, Le Grand Teton doit être maudit ou alors c'est nous. Dès son premier abord, à 8h du matin, par 4°C, la voiture tombe en panne de batterie. Nous sommes sur un parking isolé de la route, le téléphone ne passe pas et il commence à neiger. Nous savons qu'il y a des ours dans ce parc, et des loups aussi ... Je m'apprête à rejoindre courageusement à pied un axe plus passant, quand soudain une voiture a l'idée saugrenue de venir nous faire un coucou. Faut dire que c'est le parking des WC et par hasard, nous avons garé la voiture près de cet endroit stratégique à l'heure où il faut évacuer le café du matin. Ce que font ceux qui descendent de la voiture avant d'envisager de nous sauver la vie. Un couple de l'Orégon, sympathique et efficace. En 10 minutes la voiture repart, grâce aux câbles de démarrage et à l'expertise de notre sauveur orégonais. Nous nous perdons en effusions, nous échangeons nos adresses et nous remontons fissa dans les voitures, car ça fait quand même un peu froid.
Nous croisons soudain une harde de biches-mulet qui traversent devant nous. Elles attendent le mâle dont nous avons aperçu les grands bois dans le taillis. Et elles nous regardent, droit dans les yeux. Les cerfs mulets se reconnaissent à leur cul blanc et aux grandes oreilles qui leur donne leur nom.
Le Grand Teton, comme son grand frère Yellowstone a souffert des incendies de 2016. Avec la neige, la déco est black and white. A la fin de notre séjour à Yellowstone, nous aurons abordé le parc par chacun de ses 5 accès. Eh bien, seules les entrées du Nord et Nord-Est ne nous accueillent pas en prenant un air de martyr avec des hectares de bois brûlé à perte de vue. C'est d'un sinistre, d'un désespérant, et l'on pense à tous les animaux qui ont dû disparaître.
La politique de communication du parc sur les incendies est assez surprenante aux yeux d'un européen. On ne voit pas d'avertissement sur les risques d'incendie, juste qu'il ne faut pas fumer aux abords de certaines manifestations hydrothermales, car leurs émanations comportent un risque explosif. Et bien non, on nous essssplique que le feu c'est rien que normal, que c'est naturel et nécessaire pour renouveler la végétation et éviter que la forêt n'envahisse la prairie. L'administration du parc a recyclé cette catastrophe écologique en démonstration pédagogique, voire même en attraction à l'américaine, avec expo in situ, fléchée avec parking ad hoc. Super propagande cette récupération.
Nous avons rencontré quelques animaux. Un grand wapiti aux bois de velours : ils perdent leurs bois chaque année et au moment de la repousse, les bois nouveaux semblent être recouverts de velours. Je viens de voir que le bois de velours donne lieu à exploitation et commercialisation. Voyez donc le site de cet éleveur de wapiti qui transforme le bois de velours en médicament. Curieux et pas trop sympa, mais jusqu'ici, je ne savais pas que les wapitis faisaient l'objet d'élevage : http://bonwapiti.com/les-%C3%A9tapes-de-transformation-des-bois-de-velours/1100
Mais le mauvais temps nous poursuit et nous chasse. La neige qui alterne avec la pluie ne nous permet que de rares points de vue. Demain, on nous promet du soleil.
De bon matin le 2 juin, nous sommes sur le pied de guerre, mais ça commence doucement, tout est givré. On part comme font les américains avec nos grands gobelets chauds et hyper sucrés que l'on place dans les emplacements ad hoc de la voiture. Toutefois cette journée va être belle et nous offrir en une seule journée, tout ce qui fait Yellowstone, comme si on le consommait en sucré-salé, à la mode US : neige et soleil, et toutes les attractions du parc en même temps, les manifestations hydrothermales, les animaux sauvages, les cascades XXL et les cars de japonais.
Sur le bord du lac à Lake Village, une biche wapiti remonte la rive et commence à traverser la route juste devant nous pour s'enfoncer dans le bois. Mais son petit ne suit pas et elle retourne le chercher. Un peu plus tard, un embouteillage de paparazzi. Ça se passe comme ça à Yellowstone : les voitures s'arrêtent, n'importe où, dans tous les sens, les gens descendent, l'appareil à la main, s'il y a attroupement, il y a quelque chose à voir, un animal certainement. Parfois un ranger essaye de maintenir un semblant d'ordre et donne des explications. Là, c'est un bel élan qui broute tranquillement, malgré les crépitements des appareils photos de ses fans. Vers le soir en explorant une piste imprévue, nous tombons sur un élevage de chevaux : nous sommes au Wyoming, que diable !
C'est tout pour aujourd'hui les amis ! Kat & Cissou
Voyages et Balades → America 2018 → Les vertes prairies du Wyoming
Bien sûr, quand vous aviez 10 ans, vous avez tous lu Mon amie Flicka, dans la Bibliothèque Verte, où l'on nous causait à la longueur de pages des vertes prairies du Wyoming. Et bien, c'est vrai, elles peuvent être merveilleusement vertes ces prairies, surtout au Printemps. Mais pas partout. La sortie de Yellowstone par l'Est est un rien douloureuse, pour peu qu'on fasse montre d'empathie envers toutes ces forêts brûlées et leurs habitants disparus. Mais dès qu'on a passé le lac et le col de Sylvan, on débouche sur la vallée de la Shoshone River et les collines vert tendre à l'herbe épaisse et riche.
Les ranchs se succèdent, avec leurs portiques décorés, chacun veut le sien perso, tantôt simple et massif, tantôt raffiné, parfois tape-à-l’œil. Plus de chevaux que de bêtes à cornes dans ce secteur. De belles maisons aussi, le pays donne une impression d'aisance.
On arrive à Cody, qui joue un peu trop sur le mythe de Buffalo Bill, mais c'est un peu normal, vu que c'est lui qui l'a fondée et lui a donné son nom au début du XXe siècle. (Savez-vous que notre ami John le photographe est un descendant de William Cody et que c'est en souvenir de son ancêtre qu'il a nommé Cody son border-collie?) Nous aimons bien cette petite ville que nous trouvons sympathique. On continue vers l'Est.
Quand on a laissé les quelques buttes, même pas des collines, c'est la prairie, presque plate, vert-jaune, avec de rares buissons bas, plus verts. Rien à l'horizon et toujours, à 20 mètres du macadam, de part et d'autre de la route, les sempiternels barbelés. Ah les barbelés ! l'éternelle histoire des éleveurs et des clôtures ! Relisez votre Lucky Luke.
Les clôtures sont parfois interrompues par des cattle-guards, plus rarement maintenant par les portiques des ranchs. Encore 20 bornes et l'on trouve quelques champs cultivés, des fermes avec des silos, quelques élevages de bovins.
A l'approche de Greybull, les collines annoncent la chaîne des BigHorn Mountains. Des collines en buttes, au sommet plat, brun-roux dans le soleil rasant du matin. De nouveau tout est désert et plein de rien, quand soudain, on passe une chaine de collines et tout change, c'est vert et riche et habité. Aucun mystère : c'est la rivière, c'est l'eau qui décide de la vie et façonne l'habitat.
Après Shell, nous découvrons la responsable de cette verdure soudaine : nous nous engageons dans le défilé de la Shell Creek River., qui dévale son cours en torrent agité, nous découvrirons ses chutes un peu plus haut.
Dans cette vallée perdue, au milieu de nulle part, surgit une famille d'Amishs. Elle est vêtue d'une robe longue et d'un petit fichu. Lui a un grand chapeau de paille et porte leur bébé qui a un bonnet de coton noué.
En sortant du défilé, on débouche sur le toit du monde : rien n'est plus haut, c'est de la montagne rase, nue, désolée. Et l'on commence à redescendre. Sur ce versant, la forêt de conifères est belle et dense. On croise deux grands cerfs wapitis qui s'éloignent au trot allongé. Les collines boisées se mêlent maintenant aux pacages en une prairie accidentée. Voilà comment nous avons passé la chaine des Bighorn Mountains.
Le Wyoming, c'est aussi la Devil's Tower, la Tour du Diable immortalisée au grand écran par le film de Spielberg Rencontres du 3e type. On l'avait ajouté au parcours par curiosité ou pour satisfaire la passion d'une fan.
Et puis quand on s'est rendus là, ben, c'est encore une merveille.Cette roche jaillie de terre, dont la formation a donné naissance à 4 théories scientifiques, sans compter la légende indienne, dégage une impression de calme et de puissance magique que les indiens expliquent : c'est un lieu sacré, et ceux qui en repartent ont l'esprit en paix et le bonheur au cœur. Enfin, ce n'est sans doute pas l'opinion de tout le monde, car un peu plus bas dans la vallée, un illuminé a recouvert toute sa maison de métal, murs et toit, sans doute pour éviter d'être agressé par les ondes extra-terrestres. Il a dû trop aller au cinéma.
A très bientôt
Kat & Cissou
Voyages et Balades → America 2018 → Dakota, nous voilà
Salut les fans !
Plein de premières fois pour nous à partir du 6 juin. Les premiers chiens de prairie. Voir la dernière photo du billet précédent : et non Marie-Hélène, ce ne sont pas des Tic & Tac, qui sont des chipmunks, mais des chiens de prairie qui discutaient ferme.
Il y a toujours un ou plusieurs guetteurs dans les colonies de chiens de prairie, comme à l'entrée de nos cités. Et là, ils étaient en train de se passer les consignes, entre deux tours de garde. Un peu comme les marmottes, si un envahisseur s'approche trop des terriers, le guetteur se met à piailler, on dirait un cri d'oiseau, assez strident.
Une autre première fois, pour nous, c'est le Dakota du Sud. C'est un état qui nous a bien plu, une impression de sérénité, de plénitude, de beauté verte (ou pas). C'est un état assez peu peuplé: 800 000 habitants et nous l'avons abordé par le parc national des Blackhills. Certes, il convient de faire abstraction de l'exploitation intensive du site par des attractions "populaires et familiales" (maison hantée, mine du chercheur d'or, tyrolienne ou musée de cire) qui gâchent un peu le paysage autour de la ville exclusivement touristique de Keystone. Mais qu'est-ce qu'il a ce site ? C'est le Mont Rushmore qui se trouve sur le territoire de Keystone, celui où sont sculptées dans la montagne les têtes des présidents, des pères fondateurs de la Nation.
Ce monument est impressionnant, et nous l'avons vu sous une belle lumière. On pourrait se dire que ce n'était pas la peine de payer le parking pour l'aller voir de plus près, parce que l'on en a de très beaux points de vue de la route, mais l'on aurait manqué toute l'atmosphère patriotique, tous les gadgets aux couleurs du drapeau et les papas qui expliquent sérieusement à leurs enfants pourquoi c'est important et God bless America.
Mais les Blackhills, ce n'est pas seulement le Mont Rushmore (où on ne peut pas monter comme dans La Mort aux trousses).
Les voies qui traversent le parc sont sur des dizaines de kilomètres des autoroutes à 2 fois 2 voies, avec des terres-plein centraux si larges qu'il peuvent accueillir parfois un petit bois et qu'on perd de vue l'autre sens. Les bas-côtés sont également très larges, en gazon entretenu à la tondeuse. Et un peu plus loin les forêts des Blackhills, si belles, sont jusqu'à perte de vue constituées de conifères, distants chacun de 5 à 10 mètres, sous lesquels pousse une herbe verte.La forêt est exploitée, maintenue avec soin comme un parcours de golf si d'aventure des arbres n'y poussaient. Parfois, on aperçoit des tas de buches et de grumes, qui attendent d'être enlevés, car leur vocation n'est pas de pourrir sur place en un sous-bois infâme. De place en place, la forêt laisse s'étaler de petites prairies vallonnées où se nichent des maisons cossues, qu'on ne sait identifier en ferme ou en villégiature.
Au sortir de la forêt, on rencontre alors les exploitations forestières, les scieries, les productions de granulés pour les poêles et les fours à charbon de bois. Rien ne se perd.
Le dernier incontournable du Dakota du Sud, c'est le parc national des Badlands. Ça veut dire les mauvaises terres en langue d'ici, mais on y a vu pourtant des champs immenses, à perte de vue avec des cultures céréalières (encore trop jeunes pour identification), de l'élevage. Nous avons abordé le parc au bout d'une piste de 40 km. Parfaitement entretenue, large, on y roule à 100 km/h sans inconfort.
Le parc des Badlands, c'est d'abord de petites collines, qui se transforment en plateaux, on y croise quelques bisons. Quand on se perche au bord du plateau, le regard se perd dans une succession de petits vallonnements, puis le fond de la vallée se découpe en buttes ravinées, puis déchirées quand les roches plus dures dessinent des séries de barrières déchiquetées. La route descend peu à peu pour sinuer entre ces dentelles de pierres que l'on peut enfin approcher, toucher, après les avoir vues de si loin.
On ne vous causera pas de Denver, on n'aime pas trop les villes, ni la foule, ni les embouteillages. Assis dans la salle d'embarquement à l'aéroport, on préfère se souvenir des belles forêts, des torrents tumultueux et des jeunes animaux du Printemps que l'on a croisés dans ce si beau pays.
A demain , on sera de retour!
Kat & Cissou
Voyages et Balades → San Francisco 2006-2014
Balades en Provence → Monaco
Balades en Provence → Glacière de Pivaut
Balades en Provence → Le Revest-les-Eaux
Notre Revest est un village haut perché qui a gardé tout son caractère de par sa localisation particulière. Il est campé sur un piton rocheux, au fond d’une vallée en cul de sac, c’est là l’origine de son nom. Il n’est donc pas traversé par le flux continuel de la civilisation et au Vieux Revest, les habitants ont conservé les usages d’autrefois, enfin presque.
Ici, tout le monde connaît tout le monde, impossible d’aller d’un endroit à l'autre sans rencontrer vingt connaissances et il serait inconcevable de ne pas s’arrêter pour discuter un moment avec chacun. La traversée du village est pour un Revestois comme une visite de la famille, certes très sympathique, mais qui implique de bien prévoir son temps de parcours. Ici, le technicien de surface est encore un aimable balayeur toujours prêt à un brin de conversation et les gens appellent encore le prêtre Monsieur le Curé.
Pas d’automobile, ou si peu, vu l’espace disponible et l’étroitesse des rues. Et à propos des rues ou plutôt des ruelles, elles s’enroulent en cercles concentriques autour de la Tour-donjon et sont reliées par des traverses, calades raides souvent en escalier. Rien n’est plat au Revest et les Revestois ont tous du souffle et des jambes musclées, il en faut pour habiter ce rocher.
Les maisons du Revest sont resserrées et les jardins bien rares. Aussi les villageois investissent pacifiquement un peu de l’espace public, peut-être comme une survivance traditionnelle de ces aires communautaires qui étaient à chacun et à personne. Vous voyez un banc, une table, des plantes vertes, du linge qui sèche, un arrosoir qui se remplit à la fontaine. Non, non, vous n’êtes pas entrés dans une cour privée, toutes les ruelles, placettes et passages ont des noms, choisis avec soin lors de conseils municipaux. Toutes ces voies sont tracées sur les plans de ville, mais ne sont pas numérotées sur les plans cadastraux : la preuve qu'elles appartiennent au domaine public communal et en tant que telles, elles vous sont toutes ouvertes, vous pouvez passer partout, vous y êtes invités pour bien vous imprégner de l'esprit du village. Comme sur la place Langevin et son beau murier platane ou la place Desambrois, sa fontaine, ses pots de fleurs et les petits bancs des riverains.
N'abusez pas quand même de ce droit de déambuler : ces endroits sont PARTAGÉS, à l'instar des forêts où se croisent chasseurs, promeneurs, cyclistes. Et l'espace y est si contraint que pour un peu d'intimité, les villageois ne peuvent compter que sur une discrétion mutuelle, devenue naturelle et qu'il vous faudra adopter si vous ne souhaitez pas passer pour de grossiers touristes.
Tous ceux qui habitent le village, vieilles familles ou nouveaux arrivants, ont choisi ce mode de vie communautaire et convivial, riche d'échange et d'entraide, comme on le vivait autrefois. Sous les cieux de Provence, on vit beaucoup dehors. Voyez l’artère centrale, la rue du maréchal Foch, celle qu'on appelait la Grand'rue ou la rue Longue, avant de vouloir honorer ce chef de guerre, de la Grande Guerre : elle est bordée de bancs de pierre où les anciens s’assoient pour profiter de la fraîcheur des soirées estivales. Allez ! Prenez votre élan, grimpez par les ruelles, explorez l'esplanade de la Tour, à l'intérieur des anciens remparts. Qui souvent ne sont plus que vestiges. Que l'on devine entre les vieilles pierres de ces hautes maisons étroites. Puis redescendez vous reposer sur le bancaou de l’église ou à la terrasse d’un café.
Texte de Katryne Chauvigné-Bourlaud publié initialement pour la société d'histoire locale 🔗 Les Amis du Vieux Revest.
Balades en Provence → Tauroentum
Déclaration d'intérêts : Je ne suis de métier ni historienne ni journaliste. Mais j'ai habité quelques années au Brusc. Et j'ai travaillé quelques temps aux Lecques...
Katryne
Balades en Provence → Hyères
Balades en Provence → Hyères → Collégiale Saint-Paul
L'église Saint-Paul d'Hyères appelée aussi collégiale Saint-Paul d'Hyères est une ancienne collégiale située à Hyères, en France.
Selon les légendes au sujet des Templiers, et attachées à leur histoire, après la destruction de l'Ordre du Temple en 1312, leurs biens furent donnés aux Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ; ladite légende veut que le trésor des Templiers soit caché sous la collégiale Saint-Paul.
L'édifice, classé au titre des monuments historiques par un arrêté du 12 juin 1992, abrite une exposition permanente d'ex-votos.
Lesdits ex-votos ont une particularité spécifique dans cette collégiale, c’est celle d’être, pour l'ensemble des 432 exemplaires inventoriés, sous la forme de petits tableaux votifs ; chacun illustre une scène de la vie quotidienne face à une situation définie de péril, de menace.
La force de ce témoignage révèle une grande richesse et présente pour la Provence, un intérêt historique et iconographique certain. Une partie desdits ex-votos provient de la chapelle Notre-Dame-de-Consolation détruite lors du débarquement de Provence, le 15 août 1944.
Pendant la Révolution, le culte de la déesse Raison est installé en la collégiale ; elle devient ainsi, un des temples du jacobinisme.
L'église possède une unique nef datant du XIIe siècle et qui a été en partie reconstruite au XVe siècle dans un style gothique tardif. La collégiale conserve ainsi les vestiges du premier édifice construit dans le style roman provençal.
Au XIIIe siècle, elle est protégée par un rempart dont la porte Saint-Paul devient l’entrée principale.
Vers la fin du XVIe siècle, une nouvelle église, de style gothique rayonnant et de plan irrégulier, est édifiée ; elle est attenante à l’ancienne église romane, qui en devient le narthex. La collégiale se termine ainsi par une abside à trois pans et se divise en cinq travées éclairées par des fenêtres gothiques flamboyantes.
Le portail actuel d'aspect Renaissance a été construit entre 1787 et 1789. Enfin, une tour carrée, de style roman, avec une ouverture en plein cintre, domine l'ensemble.
Au XIXe siècle, la porte Saint-Paul et l’escalier sont réalisés face à la rade pour faciliter l’accès depuis la ville basse.
Wikipedia
Balades en Provence → Toulon
Les marins en détresse peuvent tout demander à Toulon : refuge contre les vents violents, abri contre la houle, chantier contre la mécanique capricieuse, réconfort contre le mal du pays. Un don de la nature, cette rade profonde. Certes, mais une nature restructurée et l’homme l’a tant et tant travaillée depuis deux millénaires que l’on conçoit à peine la réalité initiale.
Crédit photo : © John Walzl
Les Romains ne sont pas bon marins. Ils naviguent près des côtes et leurs galères s’efforcent de trouver chaque soir un abri côtier. C’est à Fréjus qu’ils installent un portus, une base d’hivernage, en 49 avant notre ère. Ils négligent alors Toulon, à juste titre. La rade est grande ouverte vers l’est. Deux rivières, le Las et l’Égoutier, descendent de chaque côté du Faron et leurs deltas vaseux ne sont perturbés que par des crues violentes et soudaines. En résumé, Toulon est un vaste marécage d’accès difficile, l’arrière-pays s’avère inaccessible et les montagnes boisées qui enserrent le lieu semblent inhospitalières, même si elles protègent la rade des vents et des incursions terrestres.
Pourtant, en moins de deux siècles, les Romains vont installer un vrai portus dans la rade. Ni dans l’endroit le plus profond (les galères ont des fonds plats), ni dans le plus abrité : en termes nautiques, le Creux-Saint-Georges ou l’anse de La Seyne sont plus sûrs. Non, ce qui les intéresse, c’est l’eau douce, rare sur la côte rocheuse de Provence. Or, non loin du rivage, au pied du Faron, surgit une source abondante et pérenne. Tellement prodigieuse que les indigènes l’honorent sous le nom de Telo, Dieu des eaux.
Le terrain a été tant de fois remanié que peu de vestiges racontent cette époque. Les quais à galères ont pourtant laissé des traces. Sur un petit bras de mer à l’embouchure de l’ancien lit du Las, près de la teinturerie que les Romains ont établi : un établissement réputé dans tout l’empire pour sa production de pourpre.
La pourpre et le murex
La pourpre est à l’origine réservée aux empereurs, tant elle est rare et chère. Par la suite, ils permettent de la diffuser, tout en conservant le monopole, très rentable, de son commerce. La teinturerie de Toulon produit les deux sortes de pourpre, la tyrienne, de couleur rutilante et la sidienne plus proche de l’améthyste. Les historiens en ont déduit que les Romains ont trouvé dans la rade les deux espèces de murex dont sont tirées les pourpres. Or, on n’y a jamais retrouvé ce coquillage, mort ou vif.
Une traduction plus récente des textes de l’époque pourrait indiquer que les produits tinctoriaux sont alors importés à Toulon pour y être traités : le port bénéficie d’une eau douce abondante et sa situation géographique permet d’approvisionner en étoffes teintes la clientèle régionale. Murex locaux ou d’importation : le mystère persiste et l’enquête reste ouverte.
Les Romains savent identifier les ressources naturelles pour une implantation industrielle et commencent à les aménager. Ils canalisent l’eau de Dardennes en deux branches, l’une vers la teinturerie du Las, l’autre vers un centre résidentiel, entre les deux marécages de Castigneau et de la Rode. En construisant les installations portuaires nécessaires à leurs activités économiques, les Romains donnent à Toulon sa vocation maritime.
Au fil des siècles, les Toulonnais vont aménager la nature, avec constance, pour construire leur cadre de vie. De grands travaux vont s’échelonner du XVI° au XIX° siècle pour exploiter les avantages du site et faire de la rade, selon l’expression de Vauban, « la plus belle et la plus sûre de la Méditerranée ».
Charles VIII, le premier, donne à Toulon l’essor économique d’un chantier naval. Obsédé par l’Italie, il veut une force navale en Méditerranée. Il y fait construire et armer les premiers navires de la Royale : pour les galères en Arles et à Marseille, pour les galiotes à Toulon.
La galiote à voile était utilisée pour le commerce et la galère à rames pour la guerre. Au XV° siècle se répand l’usage du canon et la galiote peut en embarquer plus que les galères. C’est le début de la fin pour les galères. Les flottes se transforment, avec des conséquences en termes portuaires. Les galères, maniables et à fond plat, se contentaient de peu de profondeur. Les nefs ont un grand tirant d’eau, exigent de l’espace pour mouiller et appareiller à la voile. En Provence, seule la rade de Toulon, profonde et vaste, répond à ces exigences.
La naissance du port de guerreAvant 1590, le port à Toulon est une plage étroite devant laquelle on maintient un barrage flottant, qui ne garantit en rien la sûreté nautique et militaire. Le seul quai est le petit môle Médicis construit en bois en 1310, refait en pierre en 1507.
En 1595, Henri IV fonde à Toulon l’arsenal maritime. Il entoure la ville d’une enceinte en forme d’étoile à 7 branches, avec des murailles de 15 mètres de hauteur. Les fortifications sont prolongées dans la mer par deux grands môles formant le premier véritable port : la vieille darse. Elle abrite port de commerce et port de guerre.
Un siècle de plus et Vauban agrandit l’arsenal : il construit des cales de radoub, double le plan d’eau militaire avec la darse neuve, élargit vers l’ouest l’enceinte fortifiée enserrant la ville et le port. Il assèche vingt hectares de marais en détournant le Las vers Lagoubran et l’Égoutier vers le Fort Saint-Louis, « deux rivières qui semblaient avoir fait société pour boucher le havre de Toulon ». A la fin du XVII° siècle, Toulon est devenu un arsenal et un grand port de guerre.
Jusqu’à la construction de la grande jetée en 1883, l’entrée de la rade est située plus à l’intérieur et sur un axe Est-Ouest entre deux pointes distantes de mille mètres. La jetée, qui mesure plus de 1500 mètres, a déplacé l’entrée d’un quart de tour vers le large et vers l’Est. Elle casse la houle venue de l’Est et laisse, au droit de la Tour Royale, une petite passe et une grande de 400 mètres face à Saint-Mandrier, que peuvent emprunter les plus grands des navires. Assurant enfin la sécurité, militaire et nautique, des navires qui s’y abritent, la digue constitue le dernier des grands travaux d’Hercule par lesquels les hommes ont modifié la rade pour la transformer définitivement en la plus belle et la plus sûre de la Méditerranée.
Pour aller plus loin : Toulon rêve de son île au milieu de la rade
Portraits de famille → Les Chauvigné
Nos Maisons Nos Pays → Belle-Île
Nos Maisons Nos Pays → La maison de Claudie à Greensboro
Nos Maisons Nos Pays → La Marijane au Croisic
Nos Maisons Nos Pays → La Revestelle au Revest
Nos Maisons Nos Pays → Saint-Armel
Le manoir de Saint-Armel n'est plus dans notre famille, mais il a toujours son site web : https://manoir-saint-armel.cadel.fr/
Autos, camions et tout ce qui roule
Zanimos !
J'aime les panoramas
Comme disait Hubert Bonisseur de la Bath dans "Le Caire, nid d'espions", j'aime les panoramas. La plupart de ceux présentés ici ont été réalisés avec un ensemble de photos prises sans préméditation, sans projet de les monter en panorama, ce qui explique parfois les découpages géométriques : le logiciel Microsoft ICE a fait ce qu'il a pu avec ce que je lui ai donné à manger. Le panoramique du Mont-Caume est de Maud, en une seule prise avec son téléphone. Les deux panoramiques du Japon sont parmi les premiers du genre, ils datent des années 1870 et ont été créés par Émile de Montgolfier, cousin de Léonce Verny, le directeur de l’arsenal de Yokosuka.