
Cantal 1958 - Stick nation
En 1958, ça existait déjà. C'est nous qui avons créé le concept de la Stick nation ! Quèsaco ?
En vrai, c'était l'année de la coqueluche. Papy Mamy nous avaient emmenés à la montagne pour nous requinquer. Tandis que Mamy se reposait sur l'herbe en manteau de vison, pour nous occuper, Papy nous faisait chercher des bâtons de toutes sortes et en imaginait l'usage. Ce fut lui l'initiateur, cette année-là, de la Stick Nation.
(photos colorisées)

America 2009
Sur les 10 jours de notre voyage en Caroline du Nord en octobre 2009, nous en avons passé 4 dans les Smokies. Et s’il y en avait un de trop, c’était bien celui de Gatlinburg. Notre famille américaine nous avait décrit le secteur comme une villégiature privilégiée, un petit coin de Suisse un rien chicos, et nous avons été très déçus. Faut dire aussi qu’on est loin d’être fan des parcs d’attraction et qu’il n’y a vraiment que ça de Gatlinburg à Pigeon Forge.
Après ça, Clingman Dome était vraiment une merveille, d’autant que nous avions fait toute la montée sous le brouillard et la pluie pour retrouver le ciel bleu quand on est passé au-dessus des nuages et qu’on a découvert les montagnes par-delà l’horizon.
C’était peu avant Halloween et nous avons beaucoup apprécié les décos de citrouilles dans Magic Valley. On avait l’impression que chacun essayait de faire plus fort que le voisin et l’on n’aurait pas su à qui donner la médaille. Les feuillages d’automne complétait le cadre dans les mêmes tonalités. On en a eu plein les yeux.
Quand on s’est dirigé vers Cherokee, on sentait que la crise avait frappé durement. Beaucoup de petits commerces fermés, barricadés, de baraques abandonnées, de panneaux à vendre, de familles abritées dans des caravanes rouillées… Aussi quand on est sorti de la forêt, on était tout étonné du contraste avec des bâtiments qui jaillissaient de terre, un peu partout, genre ville pionnière des temps modernes. Nous avons alors découvert que la manne miraculeuse venait du nouveau casino, tout juste inauguré en face de notre hôtel : on était arrivé en terre indienne.
Nous avons donc fait à Cherokee notre premier shopping indien, dans d’authentiques boutiques western avec galerie de bois et rocking chairs : couvertures, chapeaux, bijoux … qui venaient tous du Mexique ou du Guatémala. En face, au casino, les voitures commençaient à arriver en masse. On était jeudi soir, le début d’un long week-end pour les gamblers. On a compris alors pourquoi les prix de l’hôtel allaient du simple au triple entre le jeudi et le vendredi, où le remplissage serait au max.
Le lendemain on est allé visiter le musée Cherokee, on a versé une tite larme au récit de la déportation sur la piste des larmes. C’était trop tard dans la saison pour les spectacles indiens. Partout dans la région, des artistes ont décoré de couleurs très joyeuses de grosses statues d’ours.
En quittant les Smokies nous avons fait un détour d’une centaine de kilomètres pour aller voir un énorme pétroglyphe gravé par les anciens, le Judakula Rock, dans le comté de Jackson. Ah un peu d’histoire authentique quand même, pour nous consoler de la fausse ville fantôme et sa mine abandonnée, qui n’était en fait qu’un parc d’attraction de plus.

America 2014
jeu. 15 mai - Page : The Wave ven. 16 mai - Page>Bryce Canyon sam. 17 mai - Bryce Canyon dim. 18 mai - Bryce Canyon>Torrey lun. 19 mai - Torrey : Capitol Reef mar. 20 mai - Torrey>Ely mer. 21 mai - Ely>Twin Falls jeu. 22 mai - Twin Falls>Bend ven. 23 mai - Bend>Crater Lake>Grants Pass sam. 24 mai - Grants Pass>Lafayette dim. 25 mai - Lafayette>Acarta lun. 26 mai - Acarta>San Francisco mar. 27 mai - San Francisco Parc Golden Gate mer. 28 mai - San Francisco jeu. 29 mai - San Francisco ven. 30 mai 15:50 – 16:05 San Francisco>Paris sam. 31 mai 13:10 – 13:25 / Paris>Marseille 14:35 – 14:50 / arrivée Marseille

America 2018
Chers fidèles abonnés (lettre du 25 mai 2018)
Ici l'Amérique !
Nous nous doutons, Cissou et moi, que vous attendez nos messages en trépignant d'impatience. Le 25 mai, nous voilà donc repartis une 7e fois en terre américaine. Les 9 heures de voyage via Londres nous ont semblé plus aisées que lors de nos expéditions précédentes avec deux bémols :
- la délicieuse cuisine de notre Britannique préférée, notre chère Brenda, ne nous avait pas préparés à l'ignoble salmigondis servi à bord de British Airways
- les sièges de l'avion nous ont semblé plus étroits, mais j'en entends qui suggèrent que peut-être ça ne venait pas du contenant, mais du contenu...
C'est à Denver que nous avons atterri. L'Amérique de Trump nous a semblé plus efficace côté accueil : notre première découverte a été celle des automates pour le scan des passeports, des empreintes digitales et la photo Il y avait l'équivalent à Marseille au départ, mais sans la photo. Ou alors, c'était bien discret. Ce qui ne dispense pas du bref entretien au guichet du policier des frontières, mais semble accélérer le processus. Moins de 2 heures entre le moment où l'avion a posé ses roues sur le tarmac et celui où nous sommes entrés dans la chambre d'hôtel. Y compris la récupération de la voiture.
Première surprise : Francis pensait que nous serions près du centre-ville, mais l'aéroport de Denver est entouré de plein de rien. 30 ou 40 km à la ronde, il y a de la prairie, enfin des carrés d'herbe dans un camaïeu de verts et de jaunes, soigneusement clôturés, même s'ils n'ont l'air de servir à rien (pas de culture, pas de bétail), sillonnés de larges routes à 2 fois 2 ou 3 voies, avec des terre-pleins centraux pouvant accueillir un terrain de foot, où la circulation est fluide, et même assez ... tonique.
Nous avons choisi un beau SUV, un 4x4 Subaru Forester du plus joli vert lichen. Lors de la prise en main, nous avons presque eu l'impression qu'il nous faudrait un escabeau pour y grimper et on se croyait déjà les maîtres du monde. Mais dès qu'on s'est retrouvés dans la circulation, on s'est rendus à l'évidence : on était à peine dans la moyenne, entourés de véhicules tous plus monstrueux les uns que les autres. Tout est une question d'échelle : au Canada, la Nissan Rogue nous avait semblé rien que normale et les locaux pensaient que c'était même un peu juste. Et quand on l'a vue près de chez nous sous le nom de X-trail, dans le paysage, c'est quasi un camion.
Donc, dans la prairie-qui-sert-à-rien, on rencontre par moment, après 5 ou 10 km de ce désert verdoyant, un agglomérat de constructions : quelques maisons avec un mall, ces sortes de mini-centres commerciaux en bande à ciel ouvert, avec une supérette, une banque, un resto rapide mexicain, une station-service ou plus loin un groupe de gros hôtels et pas grand chose d'autre, comme là où nous avons dormi
Deuxième surprise : la météo. Cissou s'était bien renseigné, il regardait tous les jours la température de Denver : 6°, 8° et ensuite on devrait aller en montagne, où l'on n'était pas sûrs que les routes seraient déneigées. Forts de l'expérience canadienne, on avait tout prévu : polaires, bonnets et gants. On se disait que pour les raquettes, on se fournirait sur place. Aussi les 32° orageux qui nous ont accueillis à Denver nous ont un peu surpris. Bien sûr, il va nous falloir compléter la garde-robe et comme Cissou adore le shopping, ça tombe bien, hein ?
0 comments
Add a comment