Rouen - Le pont transbordeur

Le pont transbordeur de Rouen (1899-1940), œuvre de l’ingénieur Ferdinand Arnodin fut, jusqu'en 1940, le dernier ouvrage d'art à franchir la Seine avant son estuaire. Il permettait la traversée du fleuve au moyen d'une nacelle, à environ 700 mètres du pont Boieldieu, à hauteur de l’actuel pont Guillaume-le-Conquérant.
La municipalité rouennaise décida de sa construction le 23 septembre 1895, pour faciliter les communications entre les deux rives de la Seine reliées, à la fin du XIXe siècle, seulement par trois ouvrages aériens, dont un exclusivement ferroviaire. L'exécution des travaux et la concession furent confiées à Ferdinand Arnodin qui avait déjà participé à la construction de nombreux ouvrages d'art et qui commença le chantier durant l'automne 1897.
Son inauguration, sans cérémonie, eut lieu le 15 septembre 1899.
Interrompu pour réfection générale de mai 1926 à juillet 19301, le service reprit jusqu'au 9 juin 1940, lorsque les soldats français firent sauter le pont pour ralentir l'avancée de l'armée allemande6. Cette destruction se fit dans la plus grande confusion ; la navigation n'ayant pas été interrompue sur le fleuve, le tablier en s'effondrant, s'écrasa sur un remorqueur, le Houdon, chargé de réfugiés, qui coula immédiatement.
Ses dimensions généreuses, 143 mètres de long, sa hauteur de 70 mètres et son tirant d'air de 51 mètres12, offraient la possibilité aux grands voiliers de remonter jusqu'aux quais extrêmes du port maritime de Rouen.
Source Wikipédia.